mercredi 6 octobre 2010

Début d'ébauche de conclusion

Papa, tu m'avais demandé une conclusion, disant que ça manquait au blogue. Mettons que ça sera un début d'ébauche...

Ça fait 49 jours qu'on est revenues et je me sens sur une autre planète. Je me sens avalée par la dévoreuse spirale universitaire qui m'entraîne dans les bas fonds de notes en bas de pages et les lectures interminables.

Les petites choses qui faisaient mon bonheur quotidien cet été s'évanouissent en même temps que ma vue dépérit à force de lecture et de manque de sommeil. Ça va avoir l'air vraiment innocent, mais laver mon linge à la main dans la chaleur de l'été marocain, c'était vraiment le fun. Me semble que c'était ça que de prendre le temps de vivre. Ici, ma machine à laver est d'une efficacité douteuse et mon appart commence à devenir humide avec le linge qui sèche sur le rack et le temps qui rafraîchit rapidement au fur et à mesure que l'été nous quitte.

J'idéalise nos vabondages estivaux.

Marcher. Se lever avant le soleil non pas pour aller à l'école, mais pour traîner son pack sac sur des hauteurs. Suer, non pas pour arriver à l'heure au Leacock ou au Arts Building, mais parce que la vue sera belle en haut. Ça me manque. Beaucoup.

Le temps aussi me manque. Dans tous les sens.

J'ai juste hâte au prochain départ. Il me prend des envies d'imiter les bernaches et partir dans le Sud. Je le ferais à vélo. J'ai regardé sur Google Maps. Montréal-Miami, c'est de l'ordre de 2700 km (à peu près en ligne droite). Motivé mais raisonnable, je suppose que ça se ferait en un mois. Beaucoup plus, j'imagine, si on arrête quelques jours par-ci par-là. De là, j'imagine un passage vers les Antilles et une petite courbe vers la péninsule du Yucatan...

J'avoue que par bouts j'en a plein mon casque d'avoir l'impression de tourner en rond en théorisant le néant. J'ai envie de reprendre la roue (oups, lapsus... la route.). Ça me démange.


Je retourne à mes lectures. Essayer de lire encore quelques pages, étirer les limites de la nuit et gaspiller un peu de graphite sur des pages déjà trop noires de mots.


Aimée

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