vendredi 30 juillet 2010

Ouzoud

On quitte Marrakech où on a passé une nuit pour partir à Ouzoud. Pour ça, on doit prendre un autobus d'une petite compagnie jusqu'à Azilal, puis un grand taxi jusqu'à Ouzoud. ça s'annonce long et chaud! Pour être certaines de bien se rendre, on se lève donc tôt et on se rend à la gare. On y est à 8:00 et il y a un autobus à8:30, mais il est plein! On devra attendre jusqu'à 12:30 mais, pour une raison obscure, on nous dit qu'on doit se présenter une heure plus tôt. On se trouve donc des choses à faire pour passer le temps. A 11:20, on est là. Quai 18, nous dit-on. Quai 18, nous allons donc. Là, il y a un autobus, mais de façon confuse, on apprend que c'est celui de 3:00 et qu'il faut attendre. Un homme étrange nous dit qu'il nous le dira au moment voulu, que c'est son travail... Faute de mieux, on attend... 15 minutes plus tard, notre bonhomme nous entraîne à l'autre bout de la gare routière. Là-bas, on nous demande 20 dirhams chacune pour les bagages. Quoi?!?!? Normalement, dans les compagnies dites , on paie 5 pour les deux!! Pas moyen de négocier. Qu'est-ce qu'on peut y faire? Refuser et rester au bord du chemin. On paie en sentant qu'on abuse vraiment de nous. Et en entrant dans le bus, qu'est-ce que je vois? Le gars des bagages qui donne 20 dirhams à notre !! On entre dans le bus. Il est plein!! Aimée se trouve une place dans le dernier banc en arrière au fond, mais rien pour moi. Je dois m'asseoir dans l'allée. C'est un comble, ça fait plus de 3h qu'on attendait!! Heureusement, on a un bon samaritain qui se présente. On lui raconte l'histoire des 20 dirhams et il décide de nous en récupérer la moitié. On apprend en même temps qu'on a aussi payé nos billets trop cher. Pas si surprenant, les prix ne sont affichés nulle part et sont donc faits <à la tête (ou la nationalité) du client>... Notre bon samaritain (qu'Aimée a baptisé Bonhomme, comme elle ne pouvait pas prononce son nom) a réussi à nous redonner 20 dirhams, mais ça a donné lieu à un échange verbal musclé qu'il nous a traduit par la suite. En gros, l'autre homme lui disait qu'il faut essayer de soutirer le plus d'argent possible aux touristes pendant qu'ils sont là, qu'il ne faut pas s'intéresser à eux, car s'ils venaient chez nous, on ne ferait que les ignorer... Il a aussi accusé Bonhomme de travailler dans son intérêt. Joyeux!


Même si le trajet avait très mal commencé, j'ai apprécié la suite. Pendant qu'Aimée jasait avec Bonhomme, j'ai discuté avec mon voisin et ça a fait passer le trajet très vite. C'était un jeune étudint en littérature anglaise du début de la vingtaine. On a parlé de sa vision du couple, de la condition des femmes, de l'histoire du Maroc. C'était vraiment intéressant d'entendre son point de vue et il acceptait d'entendre le mien. Nous n'étions pas d'accord, bien sûr, mais ce n'était pas le but!


Un peu plus tard, l'autobus s'est transformé en hammam roulant... Aimée n'a pas apprécié! Heureusement, grâce à mon voisin, nous avons pu descendre un peu plus tôt, à l'intersection de la route d'Ouzoud. De là, nous avons partagé un taxi.


Une fois arrivées, un des gars du taxi nous a proposé de nous aider à trouver où nous voulions aller. Nous avons refusé poliment et gentiment. Mais il nous a suivies! Il insistait pour qu'on prenne son chemin qui ne correspondait pas du tout à la description du Routard. Il est devenu agressif en singeant nos et a insulté Sarkozy, nous croyant Françaises. Nous somms parties en sns inverse, croyant l'avoir semé. Ce n'était pas non plus la bonne direction. Aimée est allée demander le chemin à un homme, mais notre tortionnaire s'est interposé et a encore tenté de nous entraîner! Il faisait affreusement cheud, on avait envie et Aimée était vraiment découragée... On se sentait prises au piège. Et puis, j'ai vu deux touristes au loin. Ce sont finalement eux qui nous ont montré le chemin. On a descendu ce lon escalier pour arriver en bas de la cascade...
La cascade d'Ouzoud est vraiment très belle, mais ce n'est pas
vraiment serein. Il y a énormément de touristes, surtout des Marocains qui viennent se baigner et fêter. Il y a des dizaines et des dizaines de campings et de petits restos. Mais nous voulions aller de l'autre côté, plus au calme. Il a donc fallu traverser la rivière. Comment? Voyez lers photos et imaginez-nous y passer avec nos deux sacs chacune et beaucoup plus de monde!











Cette dernière photo, c'est le chemin qu'on a emprunté, à bout de forces et de patience... Nous sommes finalement arrivées au camping Le Panard où Aimée s'est laissée choir sur un fauteuil et a fondu en larmes. On a passé l'après-midi juste à relaxer et à décanter. Le propriétaire était vraiment gentil et un peu papa, lui aussi. J'ai dit à Aimée qu'elle aurait réveillé n'importe quel coeur de père à ce moment...


Ce soir-là, on a très bien mangé à la lueur des chandelles (pas d'électricité). Moment magique. Puis, on a dormi sur la terrasse. On voyait quelques étoiles et la lune. Photo de notre terrasse.



Le lendemain latin, on est parties marcher le long de la rivière (en aval). Il y avait encore des petits restos et campings même si ça pasait seulement à pied.


Il faisait chaud, aussi en avons-nous profité pour nous arroser un peu! C'était agréable et beaucoup plus relax! Nous avons continué jusqu'à un endroit appelé la grotte des singes. Nous n'avons pas vu de singes, mais la grotte était impressionante.







Nous avons aussi vu ce que j'ai appelé des moutons laveurs!







En retraversant, il a fallu payer le passage d'un petit pont! Aimée a négocié d'acheter un Fanta refroidi à l'eau de la rivière! Voyez sur cette photo d'elle (il faut chercher un peu).











Plus tard, le soir, nous avons vu des singes. Nous en avions déjà vu à Azrou mais cette fois, c'était différent. Ils semblaient plus troublés, plus agressifs, moins en forme. Ils mangeaient du plastique aussi... Nous avons trouvé ça triste.




3 commentaires:

  1. Je suis heureuse d'avoir de vos nouvelles,je commençais à m'inquiéter un peu.Vos photos sont magnifiques.Le voyage en bus pas très facile,j'imagine très bien Geneviève car je connais sa phobie.J'aie bien hâte de vous revoir,à bientôt,bisous

    MIMI

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  2. Wow! Je vois que vous avez lavé tout votre linge sur votre petite terrasse! ahahaha! :)

    XXX

    Cath

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  3. On n'a fait aucun lavage à la machine entre Cordoue et Roscoff. J'ai pas le calendrier devant moi, mais ça doit faire à peu près 5-6 semaines à tout laver à la main. Au Maroc, tout séchait très, très vite... Suffisait de laver, de tordre et d'accrocher sur une corde ! Au fond, c'est pas très compliqué de se laver un t-shirt, des bas, des bobettes et des mouchoirs chaque soir. Les pantalons, c'est juste un peu plus long...

    Je pense qu'on a passé pratiquement 2 barres de savon cet été, juste pour le linge.

    Laver le linge, ça faisait partie d'une routine quotidienne que j'aimais beaucoup, bizarrement.

    à bientôt !

    Aimée

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