Dans le détroit de Gibraltar, 14 kilomètres séparent l'Espagne et le Maroc, l'Europe et l'Afrique.
Le dernier soir à Tarifa, on s'est installées sur une place pour regarder les lumières marocaines à l'horizon. On était fascinées de se dire qu'on y serait le lendemain. Comme dans une chanson de Jean-François Lessard: ''L'Occident rêve d'une plage, de chameaux d'épices et d'enfants''... De ce côté du détroit, c'est un peu ça qu'on a dans la tête...
Puis, on passe de l'aute côté du détroit, de l'autre côté du miroir. Environ une heure et le bateau nous débarque dans une autre ville. De loin, pas tellement de différence. Peut-être un peu plus gris.
Quelques heures plus tard, nous sommes installées sur les ''tombeaux phéniciens'', d'anciennes ouvertures dans la roche qui sont maintenant remplies de déchets. C'est un endroit tranquille avec une vue qui embrase le détroit jusqu'en Espagne. De nombreux Marocains y sont installés aussi simplement pour regarder. Et de là, de l'autre côté du détroit, même si la vue sur la côte opposée est visuellement semblable, le ressenti est complètement différent. De la même chanson que tantôt (Mon Maroc) ''Les grands rêvent de l'Occident''. Assise là, je vois ce que contemplent les Marocains avec un mélange d'envie et de frustration. Je les vois regarder les bateaux passer d'un côté à l'autre. De l'autre côté, c'est la promesse d'un monde meilleur, grandement idéalisé, inaccessible. Et voilà que nous on a traversé tranquillement en bateau, mine de rien, et qu'on vient les observer, eux et leurs paysages et monuments pour quelques semaines. Pour nous, voir l'Espagne, c'est rassurant, ça nous rappelle qu'on retrouvera l'Occident dans peu de temps. Pour eux, c'est un mirage.
14 kilomètres d'eau, de vagues, de vent...
Tellement proche, et tellement loin à la fois...
Geneviève
Le dernier soir à Tarifa, on s'est installées sur une place pour regarder les lumières marocaines à l'horizon. On était fascinées de se dire qu'on y serait le lendemain. Comme dans une chanson de Jean-François Lessard: ''L'Occident rêve d'une plage, de chameaux d'épices et d'enfants''... De ce côté du détroit, c'est un peu ça qu'on a dans la tête...
Puis, on passe de l'aute côté du détroit, de l'autre côté du miroir. Environ une heure et le bateau nous débarque dans une autre ville. De loin, pas tellement de différence. Peut-être un peu plus gris.
Quelques heures plus tard, nous sommes installées sur les ''tombeaux phéniciens'', d'anciennes ouvertures dans la roche qui sont maintenant remplies de déchets. C'est un endroit tranquille avec une vue qui embrase le détroit jusqu'en Espagne. De nombreux Marocains y sont installés aussi simplement pour regarder. Et de là, de l'autre côté du détroit, même si la vue sur la côte opposée est visuellement semblable, le ressenti est complètement différent. De la même chanson que tantôt (Mon Maroc) ''Les grands rêvent de l'Occident''. Assise là, je vois ce que contemplent les Marocains avec un mélange d'envie et de frustration. Je les vois regarder les bateaux passer d'un côté à l'autre. De l'autre côté, c'est la promesse d'un monde meilleur, grandement idéalisé, inaccessible. Et voilà que nous on a traversé tranquillement en bateau, mine de rien, et qu'on vient les observer, eux et leurs paysages et monuments pour quelques semaines. Pour nous, voir l'Espagne, c'est rassurant, ça nous rappelle qu'on retrouvera l'Occident dans peu de temps. Pour eux, c'est un mirage.
14 kilomètres d'eau, de vagues, de vent...
Tellement proche, et tellement loin à la fois...
Geneviève
Ton texte m'a grandement ému ma belle. J'en ai les larmes aux yeux. Trop sensible je crois bien...
RépondreSupprimerPôpa XX
Allo les filles!
RépondreSupprimerGeneviève,tes photos sont magnifiques!1
Je suis contente qu'Aimée s'adapte tranquillement au choc d'être l'Étrangère...
J'ai toujours beaucoup de bonheur à vous lire! Vos messages sont tellement riches de vécu et de sensibilité... Je dis Wow!!! à chaque fois...
Même si je m'ennuie, je peux me sentir un peu près de vous...
Gros bisous!!!
Maman, XXX..............
(Je pense que vous saurez de laquelle il s'agit même sans mon prénom, puisque l'autre maman est bien identifiée.)