mercredi 30 juin 2010

En traversant l`Espagne

Hier matin, on a quitté Barcelone pour Madrid, où j`ai pu profiter de l`arrêt pour aller au Museo del Prado. C`est un énoooooooooooooooorme musée, avec plusieurs étages de peintures. Les plus récentes sont du XIXe siècle. J`ai passé un très agréable deux heures à explorer les galeries. J`ai vu Las Meninas*, de Diego Velasquez, dont on n`arrête pas de parler dans mes cours. Côte à côte ave les d`autres peintures de son époque, Las Meninas tranche par son côté moderne. En classe, je ne comprenais pas pourquoi celle-là était moderne. Maintenant, si. À côté des nobles à cheval (sur les destriers autant que sur leurs privèges), les Ménines sortent du lot par l´inversion de la position du spectateur et de ce qui constituerait normalement le sujet de la peinture. En effet, le spectateur se retrouve à la place de ce qui devrait en principe faire l`objet de la toile (le roi Philippe et la reine je-ne-sais-plus-trop-qui), qui apparaissent sur un miroir. Ça, c`est moderne ! Oui, on voit ça aussi sur un projecteur, en classe, mais il y manque tout le contexte de l`époque... On ne voit pas les autres portraits des nobles, avec leurs poses plus ou moins ridicules...

Le reste de Vélasquez, j`ai pas particulièrement aimé, mais j`ai vraiment été émerveillée devant d`immenses toiles datées du XIXe. J`avoue que regarder des toiles m`amuse (Les Ménines, par exemple, c`est amusant) plus souvent que ça m`émerveille. Là, j`ai été émerveillée...

Dans le train vers Grenade, on a eu droit à la projection de Vicky el vickingo. Le film était vraiment moyen, mais drôle, et c`était en espagnol. En Andalousie, les paysages sont parfois à couper le souffle. Certaines montagnes ne sont plantées que d`oliviers, qui forment une multitude de colonnes de petites boules vertes... D`autres montagnes, plus lointaines, ont leur sommets couverts de neige. C`est dur à croire, avec la chaleur qu`il fait. Parlant de chaleur... Curieusement, je l`ai mieux supportée aujourd`hui ! C`est vraiment une bonne nouvelle, parce que la température risque d`aller en augmentant...

Ici, à Grenade, on est installées au Posada de Colon. Les "dortoirs" sont en fait de petits appartements, équipés de belles salles de bains et d`une cuisine... C`est super neuf et super clean, dans un quartier relativement tranquille, mais pas mort non plus. La description du Routard était cool, mais la réalité va bien au-delà de mes attentes. En plus, le propriétaire est français...

Ce matin, on est allées s'informer à l'office de tourisme et faire l' épicerie, Après, on est passés à L'Oliva, une charmante boutique située pas loin du Posada de Colon. Francisco, le propriétaire, a pu, à notre grande surprise, s'exprimer dans un excellent français ! 4 autres Québécois étaient dans la boutique. Ils faisaient une dégustation d'huiles d'olives quand on est rentrées. On y a eu droit nous aussi ! Wow... 6 huiles différentes... On y goûtait de la plus douce à la plus forte. Francisco nous a aussi coupé de petits morceaux de fromages, un mi-chèvre mi-vache et un de chèvre, tous les deux excellents (le premier était particuèrement parfumé... une petite odeur d'herbes fraîches). Geneviève, qui lit par-dessus mon épaule pendant que j'écris, me fait aussi remarquer qu'on a goûté à une huile d'olives à l'orange, à déguster avec... du chocolat ! C'est vraiment bon.. Croyez-le ou pas... Si on allait bientôt rentrer, on en aurait pris, c'est certain... On est sorties de la boutique avec une bouteille de gazpacho, une petite bouteille de xéres et un fromage. J'étais même un peu émue par la gentilles du monsieur, qui nous a même dit qu'on pouvait revenir quand on voulait, même si c'était juste pour demander une info sur la ville... Wow... Ça, c' est clair que c' est un de mes meilleurs moments du voyage !

Cet après-midi, on a visité l'Alhambra, qui est un palais arabe, jouxté d'un palais de Charles Quint, d'une forteresses et de jardins, avec des ruines de médinas à travers tout ça. J'avais peur que ça soit plein à craquer de monde et de flashes d'appareils photos (la desription du Routard faisait un peu peur, là-dessus), mais, finalement, c'était super bien ! Les constructions arabes étaient décorées superbement, avec des tonnes et des tonnes de détails... La calligraphie se mêlait magnifiquement aux motifs et aux mosaïques, sur le pourtour de portes et à l'intérieur de certaines pièces. Les cours intérieures étaient nombreuses, avec leurs jardins intérieurs, dans lesquels se trouvaient des fontaines d'eau, des fleurs et des arbes (dont beaucoup d'orangers). Les jardins étaient pleins de rosiers...

Bref, Grenade, jusqu'à maintenant, c'est G-É-N-I-A-L !

À la prochaine !

En passant, je vous dis que ça me fait toujours plaisir de lire vos commentaires sur le blogue :)


Aimée

*http://locusamoenusinart.wikispaces.com/file/view/velazquez-las-meninas.jpg/69490461/velazquez-las-meninas.jpg

lundi 28 juin 2010

De la Corse à Barcelone : retour sur le continent

Ça fait un petit bout de temps que j'ai pas écrit sur le blogue... Comme disent les Français, "j'ai eu la flemme". Mais, bon... Ça fait plusieurs jours que Geneviève me dit d'écrire ! La procrastination, c'est comme toute bonne chose : ça a une fin ! Me voilà donc devant l'écran, en train de constater que c'est un peu nul comme introduction. Vous me pardonnerez ça ?

On a quitté la Corse le 22 juin dernier, à destination de Marseille, où on a poireauté plusieurs heures dans un parc, en attendant qu'il soit l'heure de prendre le train... Mais je radote, Geneviève vous a déjà raconté ça ! En quittant la Corse, j'ai eu un petit pincement. Mine de rien, ça faisait un bon mois qu'on y était. On s'était habituées à l'Île Rousse, on avait fini par considérer l'endroit où on logeait comme "chez nous".

Dire "à la prochaine" à une amie, remettre son sac sur son dos et repartir...

De la Corse à Barcelone, une chose frappe. Mes contacts avec la population locale sont, globalement, radicalement différents. Il aurait été logique, d'un point de vue linguistique, que mes contacts avec les Corses soient plus faciles, aisés et agréables que mes contacts avec les Catalans. Ben oui : le français, c'est ma langue maternelle, alors que le catalan... ouf ! Attache la tuque, parce que les gens parlent vite, et c'est pas l'espagnol que j'ai appris à l'école ! He estudido el castellano... Pas le catalan ! Pourtant, les gens me semblent souvent plus facile d'accès. Déjà, en France continentale, les inconnus souriaient plus spontanément qu'en Corse. Les Corses, je ne savais pas comment les prendre. J'ai pu, à quelques rares occasions, entrer en discussion avec des Corses. Ça c'est le plus souvent terminé en queue de poisson, sur une note d'incompréhension culturelle mutuelle. On a vu de magnifiques forêts de pins à quelques centaines de mètres d'altitude, mais les Corses, j'ai l'impression d'avoir tout simplement passé à côté...

N'allez quand même pas penser que la Corse n'est que déception ! Oh, non... Les forêts de pins, dont je parlais justement, les soirées à discuter en excellente compagnie dans un fort beau jardin, la Méditerranée et ses belles grosses vagues, les jours de grand vents, les fromages bien *corsés*, le poisson, les tomates, l'huile d'olive et les olives, les carbonates au citron, la confiture de figues, les cistes blancs (dits de Montpellier) et roses (dits de Crête) qui couvrent les maquis...

À Barcelone, j'ai retrouvé Cécile et Nicolas, ainsi que Thibault, petit bonhomme qui a évidemment grandi pas mal depuis l'an passé ! Geneviève et moi avons beaucoup, beaucoup, beaucoup marché dans la ville... On a aussi fait une orgie de musées et de choses qui se visitent : Museu Marítim, Fundacío Joan Miró, Museu d'Historía de la Ciutat, aquarium, voilier 3 mats, Musée précolombien, cathédrale, església de Santa Maria, bâtiments et espaces conçus par Gaudí... Pour cause de méconnaissance et d'incompréhension des horaires espagnols, j'ai cependant manqué le Museu Nacional d'Art de Catalunya, qui est réputé pour être *le* musée d'art qu'il faut vraiment visiter à Barcelone... Il est apparement super bien fait et super complet... Bien dommage... Pour la même stupide raison, je vais manquer Guernica à Madrid, mais, bon, je pourrai quand même voir Les Ménines...

Entre la cathédrale et la església Santa Maria del Mar, qui ont été construites à la même époque et assez proches l'une de l'autre, la différence est frappantes. Les deux ont été réalisées dans un magnifique style gothique, mais la cathédrale a été faite pour les riches, et Santa Maria, par les pauvres. Santa Maria, de l'extérieur, est vraiment drabe. Pas de flafla gothique, pas de tonnes de gugusses sculptées comme de la dentelle... Presque rien, à part des murs tout nus et quelques gargouilles pour évacuer l'eau du toit. Quand on est rentrées, la lumière rentrait directement dans certains vitraux. Les voûtes, de l'intérieur, m'ont paru très belles. L'ensemble était superbe. Au-dessus de la porte d'une entrée, à l'extérieur, on voyait deux petits personnages courbés, incrustés, dans la pierre du mur, qui portaient de lourdes pierres sur leur dos... Oui, ils ont dû en porter, des pierres, ces pauvres, pour bâtir Santa Maria... La cathédrale, quant à elle, était richement ornée, avec beaucoup d'or (absent à Santa Maria) et de nombreuses niches abritant d'aussi nombreuses peintures. Le coeur était nettement plus protégé et chacun de ses sièges était couronné d'un blason. Pas du tout la même ambiance... Beaucoup plus de touristes, et beaucoup plus d'insolents flashes d'appareils photos aussi...

Il y a, à Barcelone, certains bâtiments et des espaces qui ont été marqués par la griffe d'un architecte totalement hors norme, mais qui, vraiment, savait ce qu'il faisait : Antoni Gaudí, né en 1852 et mort dans les années 20. La Casa Batlló, tout comme les deux bâtiments qui se trouvent devant le parc Guël, ressemble à une maison de sorcière, style Hansel et Gretel... On n'y croit pas vraiment, on se dit que la chose s'est échappée d'un conte de Perreault et qu'elle a poussé là par accident... C'est pourtant vrai, et on peut visiter ! Gaudí, pour la Casa Batlló, il n'a pas fait de plan ! Juste une maquette et des dessins... Moi, je le trouve fou... Il dirigeait les contremaîtres et les ouvriers directement sur place, donnait ses indications au fur et à mesure... Respect, M. Gaudí ! La Casa Batlló est à la fois magnifique et pratique. Gaudí avait pensé tous les détails, jusqu'au système d'aération. Les formes sont sont qualifiées "d'organiques", puisque l'architecte s'est inspiré de créatures vivantes et de coquilles de mollusques. On ne trouve que très, très, très peu d'angles. Tout coule de source. C'est super agréable à visiter, mais je ne vivrais pas là... C'est vraiment un autre monde...

De Gaudí, il y a aussi la Sagrada Familia, qu'on peut visiter de l'extérieur, et le parc Guël (photos ci-bas), dans lequel on a marché un peu cet après-midi. Magnifique, encore... Gaudí était un adepte de la céramique morcellée, adaptée aux courbes d'une structure. Il en a conçu de magnifiques mosaïques, avec des pièces qu'il récupérait parfois d'immeubles déconstruits.





Je vous ai dit qu'il fait chaud ? Même à minuit et demi (oui, j'écris tard...), je sue... Si vous saviez comme il fait chaud ici... L'après-midi, ça écrase... Geneviève et moi, récemment, on se disait justement que c'est pas très logique, notre plan : plus l'été avance, plus on descend vers le sud... On fonce directement dans les zones chaudes... J'ai proposé de partir vers la Finlande ou la Sibérie, il ferait moins chaud, mais Geneviève n'a pas voulu. Pfff. (hé hé ;)

Demain matin, on s'en va à Madrid. Je voulais voir Guernica, mais je ne pourrai pas, le Reina Sofia étant fermé les mardis (quelle idée de fermer les musées les mardis...). Je pourrai quand même flâner dans le del Prado, qui lui sera ouvert (yeah !).

Demain en fin d'après-midi, on part pour Grenade. En Andalousie, on passera ensuite par Cordoue, Huelva et Cadiz, avant de prendre un traversier à Tarifa pour le Maroc. On voulait initialement faire "plus", mais on a coupé presque de moitié, parce que le but n'est pas de faire un marathon de tourisme... L'Andalousie, on va essayer de prendre ça cool...

Plus que 6 heures de sommeil devant moi, alors je vous dis à la prochaine !


Aimée

p.s. j'ai découvert le gaspacho... et je suis totalement accro !

jeudi 24 juin 2010

Récit d'une looooongue journée de voyage

Le 22 juin, à 18h30, nous sommes embarquées sur un traversier qui quittait la Corse. Nous avons déniché un petit coin tranquille sur le bateau d'où nous avons regardé le soleil plonger dans la mer. Après, nous sommes allées nous coucher, prévoyant passer une belle nuit dans notre petite cabine privée. Nous nous sommes couchées tranquillement quand tout à coup, fout fout! Une espèce de sirène retentit, puis s'arrête. Ca nous fait sursauter, mais on s'endort quand même. Ce bruit nous réveillera en sursaut à toutes les heures environ. On apprendra plus tard qu'il s'agit d'un compresseur de porte étanche... Quelle bonne nuit il nous a fait passer! Au réveil, les minces symptomes de rhume que nous soupçonnions sont maintenant très clairs: mal de gorge, nez congestionné. Avec aussi peu de sommeil dans le corps, une belle journée s'annonce!

On se lève vers 5h30 et on va s'installer sur le pont pour déjeuner en voyant la côte approcher. On débarque à Marseille à 7h15. De là, un autobus nous fait traverser une bonne partie du port (qui est énorme!) pour nous amener jusqu'à une passerelle. Comme c'est un port international avec des traversées de la Turquie et de l'Algérie, c'est grillagé partout!

On traverse une série de rue pas franchement accueillantes et on trouve un parc où on laisse tomber nos bagages. Je m'endors couchée sur mon sac pendant qu'Aimée veille. Quand je me réveille, ça va un peu mieux. On a pas mal de temps à tuer, car notre train est seulement à 14h04! Aimée va se promener un peu et ramène une pizza. À midi, on se dirige vers la gare et on attend encore. Finalement, on monte dans notre premier train... qui part en retard. On est crevées toutes les deux par notre rhume et le manque de sommeil. Les deux heures et demi sont longues. On dort un peu.

À 17h, on arrive finalement à Narbonne d'où nous devons prendre un deuxième train à 18h17 pour PortBou. Sauf que sur le panneau d'affichage, aucune trace de PortBou ou d'un train à 18h17... Aimée voulait aller à la toilette, mais je lui dis qu'on est mieux de s'informer avant. La fille au guichet dit "Mais qu'est-ce qu'ils ont encore fait? Allez voir à l'accueil." Deuxième personne qui prend tout son temps pour expliquer que le train est annulé et qu'il faut prendre un train pour Perpignan d'où on prendra un bus jusqu'à quelque part en Espagne d'où on prendra un autre train pour Barcelone. Euh... d'accord... Et ce train il part dans...5 minutes! Go!

On se retrouve donc à Perpignan (qu'on ne visualise pas du tout sur une carte!) à attendre un bus. On est près d'une centaine et on croise d'autres Québécoises. Il y a beaucoup de gens parce qu'il y a notre train qui a été annulé et il y a des retards sur d'autres lignes qui ont fait manquer d'autres trains vers l'Espagne. Bref, une foule attend les bus.. qui est finalement UN bus. Là, la pagaille pour entrer dans le bus! En plus, il faut mettre les bagages en-dessous et ne pas se retrouver avec les bagages qui partent sans nous... Ouf! Finalement, quand le bus est bien paqueté avec plein de gens qui ne peuvent pas s'asseoir, avec Aimée dedans et moi dehors, le "chef d'escale" décide qu'il faut faire sortir tous les gens qui sont debout. Imaginez le bordel! Il le fait avec tellement d'autorité que personne ne l'écoute, d'autant plus que beaucoup ne comprennent pas le français. Aimée est finalement celle qui relaie l'information. On voit que son expérience de guide est utile!

On doit donc attendre le prochain bus pour Figueres (on a appris le nom de la destination). Une incertitude flotte à savoir si on pourra vraiment prendre un train pour Barcelone ou si on restera bloquées. Et si on reste bloquées, c'est pour longtemps, car le lendemain est jour de grève en France et jour férié en Espagne!

Le bus arrive à 19h00. On embarque les bagages et on s'assoit. On attend longtemps... Un autre train arrive et le bus se remplit, mais il manque de place! Une grande discussion s'amorce entre le chef d'escale et un garçon resté dehors. Ils font même venir la police! Finalement, quatre personnes restent dehors et le bus part à 19h30 sous les applaudissements de quelques personnes.

On passe la frontière de l'Espagne. Le chauffeur ne sait pas trop où il s'en va, il a une feuille avec des indications qu'il tient sur son volant. Entré dans Figueres, il ne trouve pas la gare! C'est finalement un garçon à bicyclette qui guide le bus jusqu'à la gare. Un train arrive pour Barcelone une dizaine de minutes plus tard. Ouf! Enfin, on sait qu'on se rendra!

Je suis crevée, épuisée. Je me couche sur deux bancs. Je ne dors pas, mais ça fait du bien! Aimée jase avec un Marocain en espagnol. Elle est contente de voir que son espagnol n'est pas trop loin!

On débarque à Barcelone, tout près de la Sagrada Familia, en pleine fête de la San Joan (St-Jean). En fait, on se croirait plus en zone de guerre! Des pétards et des petits feux d'artifice explosent tout partout autour de nous! C'est surprenant... et un peu inquiétant! On est vraiment contentes de finalement arriver chez Cécile, de manger un peu et de se coucher!

Geneviève

mardi 22 juin 2010

Corsica

Voilà! Dans quelques heures, on prend le bateau et on quitte la Corse pour l'Espagne. C'est pas si facile, on était bien ici. Mais on commençait peut-être à être un peu trop confortable justement. On avait du stock partout et on a eu de la misère à refaire nos bagages! Je joins une Carte de notre itinéraire en Corse. En rouge, le chemin parcouru en transport en commun: train et bus. En vert, le chemin parcouru sur nos deux jambes. On voit qu'on n'a parcouru qu'une petite portion de la Corse. Il faudra revenir!

Calvi

Nous sommes allées passer une journée à Calvi, ville maritime à l'ouest de l'Ile Rousse. Nous avons flâné sur les quais pour observer les voiliers. Nous avons visité la citadelle, la cathédrale. Petite journée tranquille. Flâner dans les boutiques de produits du terroir était très agréable! En revenant en train, on a eu une preuve de plus d'un phénomène encore inexpliqué. Aimée attire les enfants. Une petite fille allemande est venue s'asseoir en face de nous et essayait de parler à Aimée qui ne savait pas comment lui dire qu'elle ne comprenait pas. Elle est allée chercher ses poupées et a joué en face de nous! Voici une photo de la ville.

Nuit à la belle étoile
Une nuit, on a décidé de dormir sur le balcon. On a sorti nos matelas, nos sacs de couchage et on s'est installées sous les étoiles et la lune. C'était cool de pouvoir faire ça! Sauf qu'il ventait très fort et que ça nous a un peu empêchées de dormir. La journée suivante a Corte a paru longue!


Corte
Nous sommes aussi allées passer une journée à Corte. Corte est une grande ville située au coeur de la Corse, entre les montagnes. C'est dans les montagnes que les Corses se sont toujours réfugiés, laissant les puissances de l'époque se disputer les rivages de l'île. Nous avons donc trouvé important d'y aller et de ne pas seulement longer les rivages durant notre voyage. La ville est installée sur un pic rocheux qui se dresse au milieu d'une vallée. Ce pic est surmonté d'une citadelle, place forte dont la visite m'a beaucoup impressionée (mais pas Aimée qui est blasée des châteaux!). On en a profité pour aller visiter des boutiques d'artisans et pour goûter à quelques spécialités culinaires: tarte aux herbes, falcullele (gâteau au brocciu qui est un fromage frais typiquement Corse). Photo de la citadelle.





Pluie
De nos vingt premiers jours en Corse, on n'avait pas vu aucune goutte de pluie. Le jour où on est revenues de randonnée, il s'est mis à pleuvoir. Il a plu quatre jours de suite, puis quelques autres jours. Ce n'est pas ''normal'' pour la Corse à cette époque de l'année. Ça n'a pas eu tellement de conséquences pour nous. Ma plongée a été reportée de deux jours. On a marché un peu sous la pluie. On a écouté la trilogie du Seigneur des Anneaux en version longue! Aimée ne pensait pas aimer, mais elle est devenue accro!


Équitation
Nous sommes allées faire deux heures d'équitation près de l'Ile Rousse. Je n'en avais pas fait souvent, seulement deux fois, mais j'avais beaucoup aimé. J'avais l'impression peut-être exagérée que monter à cheval était naturel pour moi. Cette impression allait être mise à l'épreuve! Au ranch où nous sommes allées, les chevaux sont laissés en liberté. La randonnée était très plaisante. Nous sommes montés dans la montagne jusqu'au village de Monticello qui surplombe l'Ile Rousse. C'était une très belle journée. J'ai aimé cette façon différente de découvrir un petit bout de Corse. En redescendant, dans une descente en lacets, je me suis tout à coup retrouvée debout par terre à côté de ma jument, un peu déboussolée. La selle avait glissé sur le côté. Comment ai-je réussi cette cascade, je n'en ai aucune idée! Peut-être ai-je réellement un don inexploité pour l'équitation! Pas de peur (pour moi!), pas de mal... juste une belle histoire à raconter. La guide a resellé mon cheval et s'est inquiétée tout le long du trajet de retour, mais j'étais plus vigilante aux mouvements de ma selle. Après, nous avons pu brosser les chevaux, les mener au boyau d'arrosage et les libérer. Bel avant-midi... dont Aimée a senti les effets pendant trois jours!


Plongée

J'ai finalement pu faire de la plongée même si ça a été reporté et si le temps a été incertain jusqu'au dernier moment. J'étais contente de pouvoir enfin en refaire. La dernière fois, c'était au Honduras en 2007. Ça a été une petite sortie agréable même si les termes utilisés et les procédures étaient différentes et que j'avais du mal à m'y retrouver. C'était bien, mais la visibilité, les fonds, les couleurs, les poissons ne sont pas comparables à ce que j'avais vu au Bélize et au Honduras. J'ai aimé voir les algues bouger au gré des courants. Aimée a pu embarquer sur le bateau et observer!


Baignade
Hier, on a profité des grosses vagues pour aller jouer dans l'eau. La plage était bondée, mais il n'y avait presque personne dans l'eau. Les vagues étaient vraiment belles et on s'est bien amusées! Durant notre séjour ici, aller jouer dans l'eau nous a toujours mises de bonne humeur!
Geneviève

dimanche 20 juin 2010

Photo pour Cath OP

Photo pour Cath OP : pose à la Napoléon, la main gauche dans la chemise, regard style "statue sérieuse" en prime, avec décor sur fond de roches corses, d'arbres corses et de ciel corse. C'est bon ?

Pour les gens qui se demandent qu'est-ce que je fais en train d'imiter Napoléon : le célèbre personnage est né en Corse.


vendredi 18 juin 2010

Où est-ce qu'on va après?

On profite de notre dernière semaine à l'Ile Rousse pour planifier la suite de notre voyage. Pour la Corse, on avait très peu planifié, sachant qu'on avait ici un appartement, une connexion Internet et du temps. On savait qu'on allait en Corse et qu'on voulait faire de la randonnée... C'était à peu près ça! Sauf que pour la suite du voyage, on aura accès à Internet moins facilement (surtout moins gratuitement!).

Cette semaine, on s'est donc plongées dans la lecture du Routard du Maroc et de l'Andalousie. L'une après l'autre, on est passées au travers ces deux livres, puis on a sorti une carte et on s'est tracé un itinéraire. Ensuite, on a comparé. Beaucoup de choses en commun, mais pas tout, évidemment! Je concède à Aimée quelques villes: Madrid, Cordoue, Rabat, Salé, mais pas Casablanca! Elle accepte le musée des caravelles auquel je tiens beaucoup et les dunes de Merzouga.

Maintenant, on met nos deux cartes devant nous et on essaie de voir ce que ça donne en temps. Oups! Ça ne rentrera jamais, surtout si on veut rentrer en France en avance pour rendre visite à Anaïs à Lyons, voir Tancrède avant le 7 août, faire un tour en Bretagne et visiter Paris! De nos trois longs mois, les deux qui restent semblent tout à coup bien courts pour tout ce qu'on voudrait faire et voir!

Alors, on repense à ce qu'Aimée à écrit dans les premiers posts, l'Éloge de la lenteur. Elle disait qu'on partait longtemps pour voir plus qualitativement et non pas quantitativement. Je crois qu'il faudra se remettre ça dans la tête sinon nos deux prochains mois seront un marathon et on reviendra à Montréal complètement épuisées! Il faudrait donc couper dans ce qu'on a prévu. Mais quoi? On regarde nos cartes et chaque tentative est crève-coeur!

On verra bien sur place!

Geneviève

mercredi 16 juin 2010

Déjà un mois!

Ce soir on fête!
On fête quoi? Notre premier mois de voyage!
Comment? Avec un bon souper! Salade de tomates, pâtes aux crevettes avec punch improvisé... Hmmm...

Hé oui! Il y a déjà un mois qu'on est parties. Ça passe vite! Et en même temps, on en a vu et fait des choses dans ce mois-là!

Un mois, c'est déjà plus long que mes voyages précédents:
-Mexique à 14 ans - 2 semaines
-Ouest canadien à 15 ans - 1 mois
-Virginia Beach à 16 ans - 2 semaines
-Bélize à 17 ans - 3 semaines
-Sénégal à 18 ans - 1 mois
Et pourtant, un mois ça passe vite. Je ne me verrais pas déjà revenir à Montréal. Je suis bien dans le rythme de voyage qu'on a en ce moment. J'ai envie de me promener encore et de découvrir tout plein de choses, d'endroits, de gens.

Il m'arrive d'imaginer le moment du retour à Montréal, de penser à notre appartement... Mais ce n'est pas vraiment un manque ou une envie pressante.

Et ça tombe bien parce qu'il reste encore deux mois! Et on est en train d'essayer de les planifier pour s'en mettre plein les yeux, les oreilles, le nez, les papilles...

Geneviève

dimanche 13 juin 2010

Mare e monti - extraits du journal d'Aimée

1er juin - Bonifatu
1ere journée du Mare e monti ! À 581 mètres dans les montagnes, sur un col, c'était vraiment superbe. Il y avait de petites fleurs jaunes et d'autres mauves-roses sur des flancs. Vraiment beau. Encore beaucoup de cistes de Montpellier, comme dans les Agriates ! (...)

2 juin - Entre Bonifatu et Tuarelli
WOW ! C'est tellement beau ! On est à la hauteur de certains nuages (1200 mètres d'altitude). La vue est vraiment magnifique. Il y a de très hauts pins, une terre rouge rocailleuse...

3 juin - Galéria
Jour 3. On est rendues à l'étape. Je considère faire porter mon packsac (gros, gros cheminement pour en arriver là...). Mon genou fait mal. (...)

Hier soir, on a mangé une pizza reine et des frites. Ça fait du bien de manger chaud et c'est tellement le fun de manger autre chose que du maquereau.

Demain : pause.

Un groupe d'une quarantaine d'Italiens est arrivé au gîte en même temps que nous. Apparemment, ils repartent en même temps que nous... Hum... Beaucoup de joie...

(...)

4 juin - Galéria
Aujourd'hui : lavage, kayak, ravitaillement, repos.

On vient de manger de la soupe de poisson (corse). On a eu la visite d'un petit chat noir qui nous a fait la grande séduction (miaulements, caresses sur les jambes, yeux de chat botté - référence à Shrek) pour en avoir. On a fini par lui en donner deux cuillers, pour pouvoir manger tranquilles. Il vient de revenir nous voir. On vient de se faire un ami ?

On a mangé une excellente baguette et un gromage de brebis ce midi. Et une merveilleuse nectarine...

Girolata demain. On ne peut pas faire porter les sacs, parce que la route ne se rend pas. Too bad. Vais-je me doper au Tylenol ?

5 juin - Girolata
Espadon SI BON ! (plus tarte à l'oignon, lasagne aux légumes et moules, gâteau au chocolat avec le coulis de caramel...) Resto : Le bon espoir. Ah... Quel bonheur...

Beau col ce midi, d'où on voyait le golfe de Girolata et le golfe de Galéria. On a eu quelques nuages, mais c'était très beau. La fin a été dure, parce que j'avais mal aux genoux, mais là ça va et le repas était SI bon ! Ah... Je vais certainement y rêver en mangeant du maquerau demain midi...

On a lavé du linge, mais c'est pas sec.

7 juin - Serriera
Hier, pour partir de Girolata, j'étais en forme ! J'ai même pris eu peu plus de stock pour aider Geneviève qui peinait. Le tout début était super beau, surtout qu'il était bien tôt. Le golfe de Girolata, avec le roc rouge et le bleu intense, c'est beau... Pour finir la journée, en haut, j'ai demandé à Geneviève ce qui lui ferait le plus plaisir : « Un popsicle... » Hum. « Ok ! Dans une heure, on est à Curzu et t'as ton popsicle !» Je suis partie vite. On n'avait jamais descendu aussi rapidement. Une heure et 20 après, sorbet au citron derrière le gîte :)

Ce matin, les fourmis avaient investi le sac de carbonates au citron. Chiant, vraiment... Et super dégueu ! J'ai essayé de les sauver, sans succès... Y'en avait dedans ! Eurk... Les fruits étaient corrects, par contre.

On avait planté la tente à côté du tuyau d'égouts, sans s'en rendre compte. Ce matin et hier soir, ouache, l'odeur...

Hier soir, on a mangé du bon fromage corse avec de la bonne baguette, du Ice Tea et de la Colomba (...).

(...) J'ai fait la tortue toute la journée : lente et pas vite pour me relever, une fois sur le dos !

Geneviève s'est fait piquer par une abeille tout à l'heure. On a bien soigné ça. Je suis vraiment contente qu'elle n'y soit pas allergique !

On a mangé du pain avec du fromage frais pour souper. Avec du jus de pommes, après :)

On a une grosse, grosse journée demain. On devrait monter un peu plus que la 2e journée, et descendre moins. Ça devrait être beau.

(...)

8 juin - Ota
On est parties avant 7h, ce matin. On a trouvé des abeilles dans la chambre (3) au réveil. Une ruche dans le mur ? Elles étaient agonisantes.

On est Chez Marie. Ça ne nous coûte rien pour camper. Il faut juste, en retour, qu'on prenne quelque chose au resto en haut. C'est cool. Le poulailler est à côté de la tente. C'est drôle.

Geneviève dort, en attendant qu'on soupe. J'ai fait l'épicerie. Endroit miteux.

À 900 mètres, aujourd'hui, c'était joli. Des pins... De jolies fleurs, des fougères. On a vu des traces de sangliers/cochons sauvages, en plus de trous qu'ils ont probablement creusés. On a aussi vu beaucoup de pins déracinés. Gros coup de vent ? La descente et le chemin vers le village étaient longs. On ne voit le village qu'à la dernière minute.

On va demain à Marignana. On devrait passer par les gorges de Spelunca, dont on dit qu'elles sont magnifiques.

Je suis sur la terrasse et les touristes d'à côté sont bruyants.

10 juin - Porto
Changement de cap ! Ce matin, on est parties de Marignana. On devait aller à E Case. En se rendant au sientier, j'étais vraiment tortue, de la misère à monter, pas d'énergie de fond, hâte de quitter le gîte de Marignana, mais pas hâte d'arriver au prochain (pas d'accès aux sanitaires et pas de bouffe), avec pas beaucoup de bouffe en back up. Geneviève a proposé qu'on s'assoie et qu'on parle. On a choisi d'écourter le parcours. Mon orgueil a saigné un tout petit peu, mais je suis maintenant très contente du choix ! J'ai été vraiment vedge aujourd'hui et je suis maintenant plus en forme ! Ça a vraiment fait du bien de prendre une journée relax dans un environnement relativement calme avec de la bouffe décente ! Contente de notre choix :) (On a pris un taxi de Marignana à Porto.)

On a mangé une salade du pêcheur et des moules marinières avec frites ce soir. C'était bien bon, surtout l'excellente mayonnaise avec moutarde de Dijon et les moules, qui étaient loin de goûter l'eau...

On campe sous les eucalyptus, comme à Saleccia. On a la rivière à côté. On y a d'ailleurs passé beaucoup de temps cet après-midi.

Hier, j'ai bien aimé les bouts de sentiers en terre. On a vu 2 cochons sauvages et 2 autres ce matin, du taxi. On en avait entendu sur le sentier, vers Girolata. Ça crie, ces bêtes-là !

À Marignana, il y avait un monument double pour les morts pendant les deux grandes guerres. On voit ça un peu partout en Corse. Chaque village semble avoir le sien. J'ai aussi bu une plaque pour un homme qui a « conquis pacifiquement la Mauritanie pour la donner à la France. » Mouais. Pacifiquement ? On peut vraiment conquérir pacifiquement ?

Calvi demain midi, île Rousse demain après-midi !

samedi 12 juin 2010

Les aventures de Hulkette et Tarzoune


De retour de 8 jours de randonnée dans les montagnes corses. En fait, nous avons marché 8 jours en portant l'eau, la nourriture, la tente, les sacs de couchage, les vêtements, etc. sur notre dos. Nous avons aussi pris une journée de repos.

Sans vous raconter tout ce qu'on a fait et tout ce qu'on a vu, j'ai envie de vous raconter quelques péripéties...


Coucou
J'ai découvert qu'un coucou, c'est un vrai oiseau et que ça fait le même bruit qu'une horloge qui fait ''coucou''...
Champ de bouse
Le troisième jour, on devait avoir une petite journée (4h30 de marche et 180 m de dénivelé). On suivait tranquillement le balisage orange du sentier, quand on l'a perdu tout à coup. Nous étions à l'orée d'un champ truffé de...bouse de vaches! On aurait dit que des centaines de vaches s'y étaient rassemblées, mais il n'y en avait plus une seule! De l'autre côté de ce champ, c'était la route, alors on a décidé de la traverser et de poursuivre par la route qui menait à Galeria, notre étape suivante. Mais un autre obstacle se dressait sur notre chemin. Le champ était ceinturé par une clotûre de barbelés. Mais ce n'est pas ça qui allait nous arrêter! J'ai trouvé un endroit où je pouvais passer par-dessus. Puis, Aimée m'a lancé nos sacs à dos (assez lourds, d'où mon surnom d'Hulkette). Elle a ensuite tenté de passer par-dessus elle aussi, mais s'est retrouvée pendue à une branche (d'où Tarzoune) et j'ai dû l'attraper. Tout ça au bord de la route! Mais on s'est rendues à Galeria. Et on a su qu'on n'avait pas pris le vrai chemin...
Cris dans la montagne
En marchant tranquillement dans la forêt endormie, très tôt le matin, on entend tout à coup d'horribles cris. Est-on en train de torturer quelqu'un? On apprend plus tard que ce sont des cochons sauvages. On en verra d'ailleurs, ils feront faire un saut à Aimée! Parlant de cochons sauvages. Je savais qu'en Corse, ils mangeaient des châtaignes. Et je savais aussi qu'ils creusaient la terre. 1+1=2, je m'étais dit que les châtaignes poussaient dans la terre. Oups! Ce sont de petites boules recouvertes de piquants qui poussent dans les arbres (châtaigniers). Dans ce cas, pourquoi les cochons doivent-ils creuser? Mon hypothèse est que les châtaignes se retrouvent rapidement ensevelies sous les feuilles qui pourrissent et font de la terre. Il faut donc creuser pour les trouver les années suivantes.
Fourmis et biscuits
Le matin du 7e jour de marche, on se réveille à 5h45 comme tous les matins. On est contente parce qu'on sait qu'on a de bons biscuits au citron pour le déjeuner. J'ouvre la port de la tente et qu'est-ce que je vois? Une autoroute de fourmis sur notre sac d'épicerie (fermé avec un noeud) qui contient le sac de biscuits. Elles s'étaient frayé un chemin à traves le noeud du sac et le ''roulé'' du sac de biscuits... Il y en avait tout plein sur nos biscuits! Qu'à cela ne tienne, on est en camping et on n'est pas difficiles, Aimée débarrasse patiemment nos biscuits de leurs fourmis pendant que je les surveille férocement. Bon, si on oublie ce qu'il y avait dessus, ça semble très bon. Une bouchée. Deux bouchées. Ouach!! Il y a des fourmis cachées dans des trous à l'INTÉRIEUR des biscuits!!! Finalement, on ne les a pas mangés.... Et Aimée a passé près d'une heure à débarrasser chaque item de son sac des fourmis qui s'y étaient aventurées. Depuis ce temps, elle n'aime pas les fourmis.
Vaches
Avez-vous déjà fait faire le saut à une vache? Avez-vous déjà vu une vache dévaler une pente de gros caillous en courant? Eh bien nous oui, et c'est impressionant! On avait peur de se retrouver sur le chemin de la prochaine vache apeurée!
Abeilles
Décidément, cette 7e étape était une histoire de bêtes. Cette nuit-là, on l'a passée dans un gîte. On avait une belle chambre pour nous toutes seules. Dans la journée, on avait vu une abeille se promener sur le plancher et quand on est revenues plus tard, elle était morte par terre. On n'y a pas touché. On s'est installé par terre pour souper. Et ce qui devait arriver arriva... je me piquai la main sur une abeille morte! Faut le faire quand même... Je me sentais un peu ridicule... Mais Aimée a bien soigné ma main!
Vous voyagez seules?
Dans une épicerie, la dame à la caisse nous demande: ''Vous voyagez pas juste les deux... vous devez être avec vos parents?'' Elle devait nous donner 15-16 ans... C'est vrai qu'Aimée avec ses t-shirt d'animaux... ;-)
Vous êtes pas encore libres?
Alors que la plupart des Français et des Corses qu'on rencontre commentent notre accent canadien, on voit que certains sont plus au courant de la distinction à faire entre le Québec et le Canada. Un propriétaire de gîte m'accueille en me disant ''Hé! Des gens du Québec? Vous êtes pas encore libres vous? Avez-vous besoin d'aide?''
Geneviève

vendredi 11 juin 2010

Constellation

Parce qu'il y a de ces moments - fréquents - où je pense à vous. Comme une série de petites étoiles filantes ou plutôt comme plusieurs étoiles éparses que ce texte servira à relier sous la forme d'une constellation de pensées, je vous en livre ici des fragments. Même à quelques milliers de kilomètres ou a quelques années, oh !, lumière !, je pense à vous...

En fait, cette constellation de pensées, ce n'est rien de nouveau, puisque cette toile de pensées existe bien en dehors du voyage, mais je me suis dit que ce serait une autre façon de vous présenter des petits morceaux du voyage.

Chris
I've met wonderful pine trees in the last days. They stand in the higher parts of mountains we've hiked, from about 750 meters above the sea level. They're old, gigantic and impressive living beings. I somehow felt sorry for the recently uprooted ones. They're leaving enormous holes in the ground. About Collins: by now, my favorite ones are "Purity", which I think is really amusing and quite clever, and "On Turning Ten", which I can't qualify but that I like a lot.

Hubert
Sur des sommets de montagnes qui avaient la crête dans les nuages, il ne manquait que toi pour venir en pelleter avec moi. Ils auraient quand même été moins loins que dans les escaliers du Arts Building ou devant le Redpath...

James
I got a good hat soon after I arrived in Corsica. A really nice straw one, which is really light. The shade it's giving my head is precious here, considering the sunlight cruel intensity. We've had some wonderful cheese, fish and sea food, but I'm not fond of the "saucisson", nor the beer. I had a Colomba (a Corsican beer, but not the one with nuts) in Curzu. It was good until the last three sips, which were too much.

Félix
À Ota, il y a un gîte qui s'appelle "Chez Félix". On y est pas allées, parce que le proprio n'y permettait pas le camping/bivouac, mais j'ai quand même pensé à toi :)

Mel
C'est sur le Mare e Monti que j'ai commencé à écouter Tegan & Sara, et j'aime vraiment ça ! C'est "Days and Days" qui m'a accrochée en premier. Finalement, je les aime pas mal toutes ! (Du moins celles que tu as mises sur le iPod de Geneviève.) Il va falloir que tu m'en fasses découvrir d'autres quand on reviendra !

À ceux et celles qui ont contribué à mon éducation scoute (Lièvre, tu lis ?)
Savoir lire et manipuler une carte topo, ça vaut son pesant d'or. Merci.

Tu sais que tu es sur le Mare e Monti quand...

Pour répondre à la mode des groupes facebookiens...


Tu sais que tu es sur le Mare e Monti quand...

-Tu vois des marques oranges (balisage) jusque dans ton sommeil.
-Tu trouves normal de marcher en évitant les bouses de vache.
-Tu fais de gros détours pour éviter les vaches, à 300 m d'altitude, dans des sentiers de grosses pierres.
-Tu te fais bouffer ton déjeuner par des fourmis.
-Tu sais que les fourmis ça entre DANS les biscuits.
-Tu connais le bonheur intense d'atteindre enfin un col ou une crête après avoir sué pendant des heures.
-Tu te retrouves parfois la tête dans les nuages.
-Tu connais la sensation de passer de l'autre côté d'une montagne et d'y apercevoir un paysage totalement nouveau.
-Tu te retrouves sur des crêtes de roche en faisant de l'escalade... pour découvrir plus tard que le sentier passait tranquillement 5 m plus bas.
-Tu trouves normal que les villes aient plusieurs noms (Girolata=Ghjirulatu).
-Tu es écoeuré de manger du maquereau en cannes!
-Tu sais que les salades en canne ont toutes le même goût.
-Tu rêves à un litre de jus.
-Tu trouves le pain et le fromage réconfortant.
-Tu connais les autoroutes de fourmis.
-Tu marches en évitant les lézards.
-Une journée de 5h avec 600 m de dénivelé te paraît une petite journée.

Geneviève

Paysages et villages du Mare e Monti

Voici quelques photos de notre randonnée en Corse sur le sentier Mare e Monti. La qualité n'est pas exceptionnelle, mais j'en aurai des meilleures quand je préparerai mes fichiers RAW en rentrant au Québec...


Étape 2
Geneviève à 1200 m d'altitude à Bocca di l'Erbaghiolu
La tête dans les nuages







Étape 3
Le fleuve Fango



Étape 4
Punta di a Literniccia (778 m)
Au-dessus des nuages



Étape 4
Vue sur Girolata




Étape 6
Serriera au coucher du soleil
Photo prise de la fenêtre de notre chambre





Étape 7
Au sommet du San Petru (914 m)
Vue sur le Golfe de Porto, le village de Piana et la Punta Rossa






Étape 8
Pont génois de Zaglia sur la rivière Tavulella







Étape 8
Rivière Tavulella, plus tard dans la journée

Geneviève

mardi 1 juin 2010

Nouveau départ

Ce matin, départ pour environ deux semaines de randonnée.
On a décidé, après une longue réflexion, de traîner tout ce qu'il faut pour camper, malgré le poids supplémentaire. Par contre, on a décidé de s'accorder des journées de repos.
Nous voilà donc parties pour le Mare e Monti!