jeudi 24 juin 2010

Récit d'une looooongue journée de voyage

Le 22 juin, à 18h30, nous sommes embarquées sur un traversier qui quittait la Corse. Nous avons déniché un petit coin tranquille sur le bateau d'où nous avons regardé le soleil plonger dans la mer. Après, nous sommes allées nous coucher, prévoyant passer une belle nuit dans notre petite cabine privée. Nous nous sommes couchées tranquillement quand tout à coup, fout fout! Une espèce de sirène retentit, puis s'arrête. Ca nous fait sursauter, mais on s'endort quand même. Ce bruit nous réveillera en sursaut à toutes les heures environ. On apprendra plus tard qu'il s'agit d'un compresseur de porte étanche... Quelle bonne nuit il nous a fait passer! Au réveil, les minces symptomes de rhume que nous soupçonnions sont maintenant très clairs: mal de gorge, nez congestionné. Avec aussi peu de sommeil dans le corps, une belle journée s'annonce!

On se lève vers 5h30 et on va s'installer sur le pont pour déjeuner en voyant la côte approcher. On débarque à Marseille à 7h15. De là, un autobus nous fait traverser une bonne partie du port (qui est énorme!) pour nous amener jusqu'à une passerelle. Comme c'est un port international avec des traversées de la Turquie et de l'Algérie, c'est grillagé partout!

On traverse une série de rue pas franchement accueillantes et on trouve un parc où on laisse tomber nos bagages. Je m'endors couchée sur mon sac pendant qu'Aimée veille. Quand je me réveille, ça va un peu mieux. On a pas mal de temps à tuer, car notre train est seulement à 14h04! Aimée va se promener un peu et ramène une pizza. À midi, on se dirige vers la gare et on attend encore. Finalement, on monte dans notre premier train... qui part en retard. On est crevées toutes les deux par notre rhume et le manque de sommeil. Les deux heures et demi sont longues. On dort un peu.

À 17h, on arrive finalement à Narbonne d'où nous devons prendre un deuxième train à 18h17 pour PortBou. Sauf que sur le panneau d'affichage, aucune trace de PortBou ou d'un train à 18h17... Aimée voulait aller à la toilette, mais je lui dis qu'on est mieux de s'informer avant. La fille au guichet dit "Mais qu'est-ce qu'ils ont encore fait? Allez voir à l'accueil." Deuxième personne qui prend tout son temps pour expliquer que le train est annulé et qu'il faut prendre un train pour Perpignan d'où on prendra un bus jusqu'à quelque part en Espagne d'où on prendra un autre train pour Barcelone. Euh... d'accord... Et ce train il part dans...5 minutes! Go!

On se retrouve donc à Perpignan (qu'on ne visualise pas du tout sur une carte!) à attendre un bus. On est près d'une centaine et on croise d'autres Québécoises. Il y a beaucoup de gens parce qu'il y a notre train qui a été annulé et il y a des retards sur d'autres lignes qui ont fait manquer d'autres trains vers l'Espagne. Bref, une foule attend les bus.. qui est finalement UN bus. Là, la pagaille pour entrer dans le bus! En plus, il faut mettre les bagages en-dessous et ne pas se retrouver avec les bagages qui partent sans nous... Ouf! Finalement, quand le bus est bien paqueté avec plein de gens qui ne peuvent pas s'asseoir, avec Aimée dedans et moi dehors, le "chef d'escale" décide qu'il faut faire sortir tous les gens qui sont debout. Imaginez le bordel! Il le fait avec tellement d'autorité que personne ne l'écoute, d'autant plus que beaucoup ne comprennent pas le français. Aimée est finalement celle qui relaie l'information. On voit que son expérience de guide est utile!

On doit donc attendre le prochain bus pour Figueres (on a appris le nom de la destination). Une incertitude flotte à savoir si on pourra vraiment prendre un train pour Barcelone ou si on restera bloquées. Et si on reste bloquées, c'est pour longtemps, car le lendemain est jour de grève en France et jour férié en Espagne!

Le bus arrive à 19h00. On embarque les bagages et on s'assoit. On attend longtemps... Un autre train arrive et le bus se remplit, mais il manque de place! Une grande discussion s'amorce entre le chef d'escale et un garçon resté dehors. Ils font même venir la police! Finalement, quatre personnes restent dehors et le bus part à 19h30 sous les applaudissements de quelques personnes.

On passe la frontière de l'Espagne. Le chauffeur ne sait pas trop où il s'en va, il a une feuille avec des indications qu'il tient sur son volant. Entré dans Figueres, il ne trouve pas la gare! C'est finalement un garçon à bicyclette qui guide le bus jusqu'à la gare. Un train arrive pour Barcelone une dizaine de minutes plus tard. Ouf! Enfin, on sait qu'on se rendra!

Je suis crevée, épuisée. Je me couche sur deux bancs. Je ne dors pas, mais ça fait du bien! Aimée jase avec un Marocain en espagnol. Elle est contente de voir que son espagnol n'est pas trop loin!

On débarque à Barcelone, tout près de la Sagrada Familia, en pleine fête de la San Joan (St-Jean). En fait, on se croirait plus en zone de guerre! Des pétards et des petits feux d'artifice explosent tout partout autour de nous! C'est surprenant... et un peu inquiétant! On est vraiment contentes de finalement arriver chez Cécile, de manger un peu et de se coucher!

Geneviève

2 commentaires:

  1. Avant que vous partiez, ne vous avais-je pas dit que les voyages ne sont pas pour se reposer???
    Heureux de savoir que vous vous êtes bien rendues malgré les contretemps...
    Pôpa XX

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  2. Et joyeuse St-Jean les Québécoises...
    Pôpa

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