mercredi 30 juin 2010

En traversant l`Espagne

Hier matin, on a quitté Barcelone pour Madrid, où j`ai pu profiter de l`arrêt pour aller au Museo del Prado. C`est un énoooooooooooooooorme musée, avec plusieurs étages de peintures. Les plus récentes sont du XIXe siècle. J`ai passé un très agréable deux heures à explorer les galeries. J`ai vu Las Meninas*, de Diego Velasquez, dont on n`arrête pas de parler dans mes cours. Côte à côte ave les d`autres peintures de son époque, Las Meninas tranche par son côté moderne. En classe, je ne comprenais pas pourquoi celle-là était moderne. Maintenant, si. À côté des nobles à cheval (sur les destriers autant que sur leurs privèges), les Ménines sortent du lot par l´inversion de la position du spectateur et de ce qui constituerait normalement le sujet de la peinture. En effet, le spectateur se retrouve à la place de ce qui devrait en principe faire l`objet de la toile (le roi Philippe et la reine je-ne-sais-plus-trop-qui), qui apparaissent sur un miroir. Ça, c`est moderne ! Oui, on voit ça aussi sur un projecteur, en classe, mais il y manque tout le contexte de l`époque... On ne voit pas les autres portraits des nobles, avec leurs poses plus ou moins ridicules...

Le reste de Vélasquez, j`ai pas particulièrement aimé, mais j`ai vraiment été émerveillée devant d`immenses toiles datées du XIXe. J`avoue que regarder des toiles m`amuse (Les Ménines, par exemple, c`est amusant) plus souvent que ça m`émerveille. Là, j`ai été émerveillée...

Dans le train vers Grenade, on a eu droit à la projection de Vicky el vickingo. Le film était vraiment moyen, mais drôle, et c`était en espagnol. En Andalousie, les paysages sont parfois à couper le souffle. Certaines montagnes ne sont plantées que d`oliviers, qui forment une multitude de colonnes de petites boules vertes... D`autres montagnes, plus lointaines, ont leur sommets couverts de neige. C`est dur à croire, avec la chaleur qu`il fait. Parlant de chaleur... Curieusement, je l`ai mieux supportée aujourd`hui ! C`est vraiment une bonne nouvelle, parce que la température risque d`aller en augmentant...

Ici, à Grenade, on est installées au Posada de Colon. Les "dortoirs" sont en fait de petits appartements, équipés de belles salles de bains et d`une cuisine... C`est super neuf et super clean, dans un quartier relativement tranquille, mais pas mort non plus. La description du Routard était cool, mais la réalité va bien au-delà de mes attentes. En plus, le propriétaire est français...

Ce matin, on est allées s'informer à l'office de tourisme et faire l' épicerie, Après, on est passés à L'Oliva, une charmante boutique située pas loin du Posada de Colon. Francisco, le propriétaire, a pu, à notre grande surprise, s'exprimer dans un excellent français ! 4 autres Québécois étaient dans la boutique. Ils faisaient une dégustation d'huiles d'olives quand on est rentrées. On y a eu droit nous aussi ! Wow... 6 huiles différentes... On y goûtait de la plus douce à la plus forte. Francisco nous a aussi coupé de petits morceaux de fromages, un mi-chèvre mi-vache et un de chèvre, tous les deux excellents (le premier était particuèrement parfumé... une petite odeur d'herbes fraîches). Geneviève, qui lit par-dessus mon épaule pendant que j'écris, me fait aussi remarquer qu'on a goûté à une huile d'olives à l'orange, à déguster avec... du chocolat ! C'est vraiment bon.. Croyez-le ou pas... Si on allait bientôt rentrer, on en aurait pris, c'est certain... On est sorties de la boutique avec une bouteille de gazpacho, une petite bouteille de xéres et un fromage. J'étais même un peu émue par la gentilles du monsieur, qui nous a même dit qu'on pouvait revenir quand on voulait, même si c'était juste pour demander une info sur la ville... Wow... Ça, c' est clair que c' est un de mes meilleurs moments du voyage !

Cet après-midi, on a visité l'Alhambra, qui est un palais arabe, jouxté d'un palais de Charles Quint, d'une forteresses et de jardins, avec des ruines de médinas à travers tout ça. J'avais peur que ça soit plein à craquer de monde et de flashes d'appareils photos (la desription du Routard faisait un peu peur, là-dessus), mais, finalement, c'était super bien ! Les constructions arabes étaient décorées superbement, avec des tonnes et des tonnes de détails... La calligraphie se mêlait magnifiquement aux motifs et aux mosaïques, sur le pourtour de portes et à l'intérieur de certaines pièces. Les cours intérieures étaient nombreuses, avec leurs jardins intérieurs, dans lesquels se trouvaient des fontaines d'eau, des fleurs et des arbes (dont beaucoup d'orangers). Les jardins étaient pleins de rosiers...

Bref, Grenade, jusqu'à maintenant, c'est G-É-N-I-A-L !

À la prochaine !

En passant, je vous dis que ça me fait toujours plaisir de lire vos commentaires sur le blogue :)


Aimée

*http://locusamoenusinart.wikispaces.com/file/view/velazquez-las-meninas.jpg/69490461/velazquez-las-meninas.jpg

7 commentaires:

  1. (Flûte !)
    Bonjour les filles,

    En cherchant le point d'interro à l'envers, comme on écrit en espagnol, j'ai fait une combinaison de touches qui m'a fait sortir de la page. @$% {@¡|<€ !, pour parler comme Haddock. J'ai perdu tout mon texte, alors je peux comprendre vos frustrations sur les claviers azerty... J'étais alors en train d'écrire des bribes dont je me rappelais de ma leçon du manuel « Vida y dialogos de Espana » dans lequel un des personnages est au musée del Prado et voit une peinture de Goya de la famille royale. « Quién es ? Eso es Carlos Cuarto. » Vous me pardonnerez de ne pas réessayer de faire les accents et la ponctuation en espagnol...

    J'aime bien lire le blogue, parce que ça me fait découvrir des choses et ça m'en remet d'autres en mémoire, comme celle de notre visite au Louvre. J'ai bien hâte de t'entendre parler de ce qui t'a émerveillée au Prado. C'est un peu difficile à expliquer sans doute, faut le vivre...

    Maintenant que vous voilà bien instruites sur les huiles d'olive, vous allez pouvoir me démêler ça. Une huile d'olive et du chocolat. Je me demande un peu... qu'est-ce que fait l'huile d'olive sur le chocolat ? Ça ajoute en onctuosité, au goût ? Faut tremper le choco dedans ? Ça m'intrigue.

    Allez-vous ajouter quelques photos ? Je suis certaine qu'elles sont superbes.

    Si vous êtes tannées de la chaleur, pensez qu'en ce 1er juillet, il fait anormalement « frette » ici. À peine un petit 15 degrés ce matin vers 6-7 h. Sans doute une commande spéciale pour la visite de la reine. S'il avait fait chaud, c'en était fichu de notre réputation de pays nordique ! On a quand même une réputation à entretenir...

    Si vous voyez des chats, dites-moi comment ils sont.

    Respirez bien tous ces parfums de roses et d'orangers pour nous.

    Bises.

    Maman Poule

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  2. Chères AImée et Geneviève,

    Même si c'est la première fois que je commente sur votre blog, soyez assurées que je vous lis toujours et avec plaisir. Je suis content que votre voyage se déroule bien malgré certaines difficultés inévitables.

    Vous rencontrez des gens intéressants, vous voyez de belles choses et faites de belles découvertes.

    Je vous souhaite encore toutes sortes de belles choses pour le reste de votre voyage.

    Je vous embrasse !

    Considérant que je suis associé à Maman Poule, peut-être que je dois m'identifier comme...

    Papa Coq

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  3. Maman Poule,

    Au sujet de l'huile d'olive et du chocolat... En fait, c'est de l'huile d'olive à l'orange. Francisco en a déposé l'eçéquivalent d'une petite cuiller dans le fond d'une soucoupe, et on trempait des touts petits morceaux de chocolat noir dedans. Le mélange des saveurs ne ressemble à rien d'autre que je connaisse. C'est vraiment unique. C'est super bon. Ça punche, mais je sais pas comment expliquer pourquoi... Si on n'avait pas encore un mois et demi devant nous, j'en aurais ramené et je t'aurais fait goûter.

    Papa Coq !

    Je me demandais si tu lisais le blogue... Geneviève me disait : "ben oui... c'est juste qu'il écrit pas..." Je suis vraiment contente que tu laisses une trace de ton passage !

    Aimée

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  4. Bonjour Aimée,

    Merci de m'expliquer comment on goûte à ce chocolat à l'huile d'olive. On essaiera de s'en trouver à Montréal, de l'huile d'olive à l'orange. Ça doit se trouver.
    Bises.

    Maman

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  5. Aimée,

    Çà alors! Ta description de Vélasquez m'a ramené des années en arrière! 1967. "En 67 y faisait beaueau, c'était l'année d'l'amour, c'était l'année d'l'Expo ... " J'étais en philo II et je rêvais à notre mariage prévu pour le mois de juin suivant. Je suivais un cours sur l'histoire de l'art (un des meilleurs cours, fondamental et des plus profitables pour apprécier l'art tout le reste de ma vie). J'ai sorti mes 6 tomes Histoire mondiale de l'art publiés chez Bibliothèque Marabout Université, achetés le 25/9/67. J'y ai retrouvé aux dernières pages du troisième tome, portant sur la renaissance, l'étude sur les Ménines, dont j'avais souligné sagement plusieurs passages. J'ai revu avec plaisir les photos de la toile et des détails agrandis. J'aurais même pu dire sur quels côtés de la page elles se trouvaient. Mes souvenirs étaient précis et lumineux. Comme si c'était hier! Bien sûr mon professeur de l'époque est décédé, mais celui qui t'a enseigné a peut-être suivi le même cours que moi! Voici la dernière page de l'étude: " ...; et c'est pourquoi son oeuvre demeure, avec celle du Greco" Fin du tome trois.
    Je n'ai jamais su pourquoi, le quatrième tome commence l'étude du baroque sans terminer la phrase précédente. Cela m'avait frustré. Aujourd'hui j'en souris. Si jamais tu trouves le parce que répondant à ce pourquoi, tu serais bien gentille de me le faire savoir!

    Le Québec vit à l'unisson de votre voyage en ce qui concerne la chaleur. Canicule bien établie. Jean-Claude et moi étions partis pour un an faire le tour de la Méditerranée, aux tous premiers jours de septembre 1969, partant de l'Angleterre et descendant vers la chaleur.

    Bonne route. Amitiés.

    A+

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  6. Bonjour Andrée,

    Je suis contente de te lire.

    Je n'ai pas le parce que du pourquoi, mais si jamais je le trouve, je te le ferai savoir.

    À la prochaine !

    Aimée

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