dimanche 23 mai 2010

Corsicus

Ce que je ne vous ai pas encore dit sur la traversée de vendredi, c'est qu'on a vu un petit groupe de dauphins qui s'amusaient dans les vagues créées par le bateau (parlant du bateau, c'était énorme... un monstre de bateau...) ! De petites nageoires dorsales et de jolis dos gris argenté qui roulaient dans les vagues...

Geneviève vous entretiendra avec plaisir de ce qu'on a vu sur les écrans de télé dans le navire (ha ha ha !).

Le Mega Smeralda est d'une taille totalement démesurée par rapport au port de l'Île Rousse. Geneviève a passé la réflexion que ça doit sérieusement abîmer le fond.

L'eau de la Méditerranée, ici et en milieu de journée, est d'un bleu turquoise par endroits et d'un bleu plus sombre à d'autres. L'effet est assez saisissant, même si on a plus tôt vu des photos. Le soir, les rayons du soleil glissent sur l'eau au lieu d'y plonger. Ils en rendent la surface de la portion ouest toute dorée, et le reste gris argenté. Exigez que Geneviève mette quelques photos en ligne ;)

Notre amie et hôte ici est d'une grande générosité à notre égard. Nous sommes confortablement installées dans un lotissement qui jouxte la ville de l'Île Rousse. Ce sera notre "chez nous" ici et notre point de départ pour les randonnées...

D'après le Topoguide de la Corse, l'île est la 3e plus grande de la Méditerranée et sans conteste la plus montagneuse. La ville de l'Île Rousse compte environ 2850 habitants (Routard de 2009). La petite ville, qui s'étend essentiellement le long de la mer, est située sur la côte nord-ouest de la Corse, dans la Balagne (ou "pays de Balagne"...). Les plus grosses villes de la Corse semblent être Ajaccio et Bastia. Corte, qui a entre deux et trois fois la population de l'Île Rousse, a une université. La poluation de Corte est consituée aux deux tiers d'étudiants (encore d'après le Routard).

Depuis notre arrivée en Corse, on a vu un bel oiseau de proie, qui pourrait bien être un faucon. Il volait très bas. On a bien vu son corps brun et ses taches blanches, sur la tête et le dessous des ailes. Sur des petites îles qui ont été reliées ensemble au 19e siècle, près du port, j'ai vu une sorte de corneille à dos gris (ça doit avoir un nom, mais je ne le connais pas) et quelques goélands (pas vus assez longtemps pour dire quelle sorte). Sur les mêmes îles, j'ai grimpé sur les rochers. Ce ne sont pas les mêmes que sur la plage devant la ville. Ceux de la plage étaient assez sombres et très durs, à peu près pas effrités. Ils avaient une allure de roche volcanique. Ceux des îles près du port avaient plutôt l'air de roches métamorphiques*. La roche était très dure et plutôt rousse, avec beaucoup de cristaux dont bon nombre se détachaient, rendant glissantes les montées et les descentes quand les semelles roulaient dessus. J'ai noté dans mon carnet qu'une mousse d'un jaune ocre presque doré poussait dessus. La lumière du soleil couchant faisait ressortir les ombres légères et le relief, alors que la roche lui servait d'écrin. Un petit bijou de mousse, vraiment.

La roche située près de l'eau (celle qui a donc été polie par les vagues), lorsqu'on l'isole du reste du paysage, rappelle les Badlands de l'Alberta. En marchant dessus et en me rapprochant du bord de l'eau, j'ai aperçu une petite chose rouge accrochée sur le revers d'un pan de roc qui trempait dans l'eau. Je me suis approchée du bord de l'eau, pris un drôle de position pour pouvoir y jeter un meilleur coup d'oeil, et c'est là que la bouteille d'eau qui se trouvait dans la pochette en filet sur le côté de mon sac a glissé, s'est évadée, a roulé sur la roche bien en pente et s'en est allée flotter dans les vague et commencer à s'éloigner du bord, lentement, mais sûrement. Impossible de l'atteindre avec mes mains, à partir du bord. 2 secondes pour réfléchir, le reste pour enlever mes bottes de marche, mes bas de laine et marcher vers la dite bouteille qui continuait à s'éloigner. L'eau descendait vite et le fond, tapissé d'algues et de petits coquillages durs, était glissant. J'avais de l'eau jusqu'à l'aine quand j'ai rattrapé la bouteille, à environ un mètre du bord. Ce fut ma première vraie saucette dans la Méditerranée. C'était étonnament chaud. J'y avais volontairement mis les pieds en après-midi, mais c'était très froid au début, et juste les pieds, ça ne compte pas. Jickye m'a dit que les petites choses rouges que j'avais supposé être des anémones s'appellent "tomates", ou "anémones tomates". Google m'apprend que la bestiole qui m'a inopinément fait faire ma première saucette ici s'appelle aussi actinia equina, en latin. J'irai sûrement la revoir, parce qu'elle m'intrigue, mais j'attacherai la gourde plus serré au préalable...

Cet après-midi, j'ai marché dans le Parc de Saleccia avec Jickye. J'ai fait connaissance avec plusieurs espèces de végétaux, dont beaucoup d'arbustes, beaucoup de fleurs et quelques arbres. Ça sentait bon... Promenade bien agréable, ponctuée par les courses de petits lézards dont Jickye m'a dit qu'ils sont corsicus. Mes premiers lézards.


Aimée

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Roche_m%C3%A9tamorphique

4 commentaires:

  1. J'ai bien aimé l'histoire de ta première trempette Aimée! Je pouvais très bien t'imaginer...
    Très joli ton chapeau! Vraiment!!!
    Chantal
    XXX

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  2. La photo d'Aimée est vraiment très belle!!! GE, on pourrait pas avoir une photo de toi s'il te plait !:)

    Cath la ptite soeuur

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  3. Vous voyez pourquoi la ville s'appelle "Ile Rousse" ! - et "tapissé d'algues et de petits coquillages durs" ---> en fait ce sont aussi de toutes petites algues arrondies et beige doré striées de nacre. Elles réverbèrent les rayons du soleil et l'eau est toujours plus chaude au dessus (kk centimètres) d'elles. Un doux tapis selon mes sensations ... La dureté devait venir des aspérités de la roche dessous - J'adore ces algues-coquillages !
    Ne toucher pas, à main nue, une "tomate" : elle projette alors un jet urticant, vengeance sur l'agresseur !

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  4. Un photo de moi... Ça viendra un jour, mais cMest difficile parce que c'est moi qui prend les photos!

    Geneviève

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