samedi 22 mai 2010

Fragments des premiers jours

Mon cher QWERTY...
J'ai un peu trafiqué les réglages du clavier (mouhahaha !). Maintenant que ça marche et que j'ai arrêté de pester toutes les 3 lettres, je vous fais le récit de ce début de voyage.

Escale parisienne
Geneviève vous a déjà relaté notre arrivée à Paris et le surprenant passage des douanes. J'en suis encore toute étonnée. L'accueil de Camille et Cindy était super sympa. J'espère bien les revoir, à Paris et/ou Montréal ! La promenade dans Paris fut agréable. Au retour, on aura déjà quelques points de repère dans la ville...

TGV
Mardi matin, on a quitté Paris en train pour Nice, avec une correspondance à Marseille. Le TGV est rapide. On passe rapidement à travers la campagne, les éoliennes, les champs tout jaunes (Papa, c'est quoi déjà les plantes jaunes qu'on voyait dans les champs des Prairies ? C'est le même jaune...), les petites maisons à toits de tuile, les boisés, les vaches et les chevaux. Entre Marseille et Nice, le paysage change beaucoup. On voit la Méditerranée, les premiers cactus, les premiers palmiers, un soleil plus dur...

Nice
Nice m'a globalement déplu. Pendant qu'on marchait de la gare ferroviaire à la gare routière, un gars nous a dit quelque chose de pas très cool en anglais (avec un gros accent français, évidemment). À ce moment-là, la ville pullulait de gens bronzés, de fumeurs sur les terrasses (crachant leur fumée vers les troittoirs, bien sûr) et de gens courant les boutiques de chaussures et de maillots de bain entre les touristes prenant des photos. On s'est sauvées vers Sclos-de-Contes, petit village perché dans les montagnes, dès qu'on a pu. Le chemin, qu'on a fait en bus, est relativement étroit et assez sinueux à partir du moment où on s'engage dans les montagnes. Notons que les habitudes de conduite diffèrent de celles connues au Québec en certains points. Les scooters et les motos se donnent tous les droits, y compris celui de mettre leur vie (ou celle des autres) en danger toutes les 30 secondes en coupant une voiture, en circulant entre deux files de voitures, en roulant sur les trottoirs à une vitesse folle, etc. Nice, pas pour moi...

Sclos-de-Contes
Le camping de la Ferme Riola, à Sclos-de-Contes, s'est révélé être un endroit tranquille (probablement parce qu'on y était en semaine et en mai) et très agréable. Le site est planté de diverses essences d'arbres. Le proprio nous a suggéré quelques emplacements et nous a dit de planter notre tente où on voulait. On a finalement choisi de la planter sous un arbre dont on a découvert qu'il était un figuier, parce que ça sentait bon.

Le 19, on a marché jusqu'à L'Escarène, qui se trouve sur un autre flanc de montagne, à quelques km de Sclos. Sans surprise, la route pour s'y rendre était relativement étroite et bien sinueuse (les lacets servant à rendre la montée plus facile et la descente moins rapide, je suppose). Sur le chemin, on a croisé des coquelicots, des plantes grasses, du thym (sauvage !), de la ciboulette (sauvage !), des iris (des ''grosses fleurs mauves'', comme dit Geneviève), des rosiers, des genres dMépervières jaunes, un oranger et bon nombre d'oliviers. D'ailleurs, ils semblent pousser aussi bien et en aussi grand nombre que les pommiers à Saint-Hilaire ou les peupliers faux trembles à McMasterville. On a vu, de loin, un sommet enneigé. Le sol plutôt argileux contrastait pas mal avec le rouge ferreux du roc près de Marseille.

photo ci-contre : L'Escarène


Nice (bis) et Matisse
On est revenues à Nice le 20 en après-midi, dans le but de prendre un traversier bien tôt le lendemain, pour la Corse. On a profité de ce qui restait de la journée pour grimper sur la colline de Cimiez, où se trouve le Musée Matisse et un point d'observation sur la ville, dans un joli jardin qui jouxte un monastère qu'on n'a malheureusement pas visité. Dans le Musée Matisse, c'est Nu renversé étendu sur le dos (ca. 1946, huile sur toile, 60x92 cm) et Figure endormie (1946, huile sur toile, 59x72,5 cm) que j'ai préférés. D'un point de vue strictement esthétique, j'ai beaucoup aimé certains dessins d'environ 1925, d'inspiration marocaine, mais je ne sais quoi penser de la décontextualisation d'objets liés à une culture toute autre. À la fin de la visite, j'ai feuilleté un livre offrant une rétrospective sur l'oeuvre, incluant beaucoup de pièces que le musée ne possède pas et que je n'ai encore jamais vues en vrai. Au hasard des pages, je suis tombée sur un dessin de feuilles de figuiers. Devinez quoi ? J'en avais justement dessiné à Sclos ! Joli clin d'oeil de la vie... Au moment où j'ai dessiné ces feuilles et les fruits, je ne savais pas que c'étaient ceux d'un figuier. C'est la conclusion que j'ai tirée après avoir dessiné, me disant que le fruit ressemblait à une figue fraîche pas mûre. Eh bien, c'était justement ça ! (Je vous mets le dessin de figues bientôt, dès j'arrive à en faire une version électronique potable...)

Traversée
Hier matin, on s'est levées bien tôt, pour partir de l'auberge de jeunesse un peu avant 6h. Nice presque déserte, c'est un peu bizarre. Le bateau sur lequel on était s'appelait le Mega Smeralda. C'est un navire de la compagnie Corsica Ferries (aussi Sardinia Ferries). L'équipage semblait essentiellement constitué d'Italiens. Les messages à l'intercom, pour les passagers, étaient passés en français et en anglais. Pour l'équipage, ils étaient en italien. L'anglais que j'ai entendu sur le bateau était pire encore que celui que j'ai entendus dans l'avion, avec Corsair Fly. Certaines phrase m'ont même totalement échapppé. Parlant de l'anglais... J'ai été particulièrement choquée de me faire adresser la parole en anglais dans les rues, les commerces et les parcs niçois. Je parlais français et on s'ententait à me répondre en anglais, jusqu'à ce que je me fâche ! Quand je posais des questions ou demandais des précisions, on se remettait de plus belle à me parler en anglais ! *insérez ici quelques mots exprimants un vif mécontement* Parler anglais ne me pose aucun problème, mais me faire adresser la parole en anglais et me faire contraindre à le parler par un autre francophone (qui parle d'ailleurs pas très bien anglais...), qui se méprend manifestement sur mon origine, ça, oui, ça me fait chier !

Sur cette belle montée de lait, je vais me coucher... Il est presque minuit, ici. Je vous parlerai de la Corse dans le prochain article ;)

Aimée

3 commentaires:

  1. WoW! Je suis fascinée... Je vais devenir accro à l'ordi!! C'est tellement intéressant de vous lire... même pour une profane en matière d'arts!!!
    Geneviève, la photo est très belle! Ça rend jaloux...
    Je suis tellement contente pour vous!
    Bisous! Maman Chantal, XXX................

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  2. TGV : les champs jaunes sont du colza, pour faire de l'huile
    http://a33.idata.over-blog.com/2/85/67/20/Colza_001.jpg

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  3. Maman, je suis contente que tu apprécies autant la lecture! Et je suis toujours contente de voir tes commentaires!

    Geneviève xxx

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